FESTIVAL FEST’ARTS à Libourne
- 29/04/2024
- Auteur : Muriel
J’habite à Libourne, petite bourgade girondine de 25 000 habitants environ, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Bordeaux.
Et début août, durant trois jours magiques par an, je ne voudrais être ailleurs pour rien au monde.
Comme une petite fille qui attend le Père Noël, je me réjouis de l’avènement du… Festival des Arts de la rue, appelé « Fest’ Arts » !
Le site internet 2024 du Festival présente mieux que quiconque l’évènement :
» Rendez-vous incontournable de l’été, Fest’arts revient du 8 au 10 août 2024 pour faire vibrer la ville de Libourne au rythme des arts de la rue. Cette année, nous célébrons la 33ème édition du festival. Pendant 3 jours, de 10h à 1h30 du matin, 42 compagnies françaises et étrangères occuperont l’espace public pour le plus grand plaisir de tous ! Petits et grands déambuleront dans la bastide libournaise, piétonnisée pour l’occasion, à la découverte de plus de 150 représentations de théâtre, danse, clown, cirque, fanfares et bien d’autres surprises… »
Pendant trois jours cette ville se transforme en scène gigantesque où se déroulent des prestations artistiques, généralement gratuites, toutes les demi-heures. Les artistes exposent leur inventivité, humour, créativité, prouesses physiques, d’une très grande maîtrise, devant un public conquis.
Les festivaliers se déplacent de lieu de spectacle en lieu de spectacle toute la journée, s’échangent les meilleurs plans, expriment leurs plus belles émotions. Il y a ceux qui préparent leur journée à l’avance, cochent les spectacles à ne pas rater. Il y a ceux qui, comme moi, avancent le nez au vent et se font happer par un lieu, une installation, et s’assoient sans trop savoir ce qui va se passer, devant une scène minuscule ou une installation majestueuse sur les quais.
Combien de souvenirs j’ai engrangés depuis que je connais ce festival ! Par ces artistes inconnus que je trouve impressionnants de talents, d’humour ou de créativité, avec quelques fois, presque rien. Du théâtre, de la danse, des musées improvisés, du cirque ou des déambulations musicales ou poétiques, la ville vibre d’une énergie qui porte les humains vers le Beau, la magie, le sacré ou la trivialité de la fête. Des concerts le soir jusqu’au démarrage tôt le matin de nouveaux spectacles, les sens sont très souvent sollicités.
Pourtant, les personnes ayant connu le festival à ses débuts disent toutes la même chose : » C’était biiiien mieux avant « . Selon elles, les artistes osaient davantage, les spectacles étaient bien plus nombreux, et de bien meilleure qualité. Alors, je m’interroge sur ces années fastes… Je ne connais le Festival que depuis quelques années, et il est pour moi d’une telle richesse que je me demande comment il pouvait être mieux …
Attention à la descente par contre : ces trois jours étant extrêmement addictifs, lorsque la ville reprend sa vie de ville quotidienne, vidée des scènes, des artistes et de l’ambiance festive, les âmes rassasiées de spectacles se retrouvent à nouveau plongées dans l’ordinaire. Où sont partis ces comédiens, athlètes, circassiens, poètes, inventeurs, danseurs extra-ordinaires ? Vivent-ils vraiment dans le même pays que nous ?
Mais oublions les frustrations et le blues de l’après festival et, comme dit la chanson, je n’aurais qu’une invitation à vous faire : » Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens qui arrivent ! «
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